20ème siècle - Le Syndicat d'Initiative
A.- Le Syndicat d'Initiative de Maubray (S.I.M.)
1. A la mi-1961, un Comité des fêtes fut créé suite à une rencontre de représentants de toutes les sociétés locales, sous l’égide de l’administration communale, et à l’initiative de Robert LEROUX, important industriel du Nord de la France (Orchies) dont la résidence secondaire se trouvait sur le territoire de Maubray. Ce Comité prit le nom de « Syndicat d’initiative de Maubray » (en abrégé : S.I.M.). Le bureau qui fut constitué se composait de la manière suivante :
- Président : Robert LEROUX,
- Vice-président : Lucien VERFAILLE (secrétaire communal),
- Secrétaire : Maurice BRABANT,
- Trésorier : Paul DELLETTRE Jr
- Membres : les délégations de chaque groupement local.
Le S.I.M. s’est donné pour mission d’organiser de nombreuses fêtes. Citons : la Saint-Hubert (voir reportage par ailleurs sur ce site), des réjouissances populaires, des festivals musicaux, des soirées dansantes, du théâtre… Dès le début, le président voulait placer la barre très haut; c’est ainsi que des contacts furent établis avec la troupe de Jean NOHAIN (dont la popularité était considérable), celle d’Achile ZAVATTA (clown célèbre), avec les accordéonistes non moins réputés Marcel AZZOLA et Yvette HORNER. Mais in fine, aucune de ces formations ne fut retenue, leurs cachets étant dissuasifs. Il reste que d’autres options, moins onéreuses mais toutefois bien ciblées, furent prises en considération.
2. Ainsi, des FESTIVALS MUSICAUX CHAMPETRES franco-belges eurent lieu sur la place du village le 21 juillet des années 1961, 1962 et 1963 – en présence de la grande foule – avec la participation de très importantes formations françaises :
- En 1961 : L’Harmonie des Mineurs d’Auberchicourt (musiciens costumés et casqués de blanc), une phalange classée en catégorie d’excellence, ouvrit le ban, avec le concours de l’Orphéon des Mineurs de Douai. Au total, plus de 150 musiciens défilèrent dans les rues du village, avec arrêt au monument aux morts, avant de livrer leur concert sur la place, lequel fut suivi par un bal au Salon Jurion avec transmission musicale au Salon de l’EMDM (= nouveau Salon), où un buffet froid était proposé, les deux salles étant reliées par haut-parleurs.
3. Le 3 septembre 1961, dans la soirée, une représentation artistique grandiose fut donnée dans le cadre majestueux de la Ferme historique de Morlies. En première partie, on épingla un music-hall avec les « artistes » locaux. Dès que la nuit fut tombée, un « Son et lumière » retraça l’histoire de Maubray. Et pour parachever la soirée, il fut fait appel aux 30 ballerines de « La Vaillante », d’Auberchicourt. Ces festivités recueillirent un remarquable succès populaire.
6. Le 7 avril 1963, la Salle Saint-Joseph fut le théâtre d’une représentation remarquable consacrée au « Jeu de la passion », interprétée par 40 acteurs et actrices. Pendant plus de quatre heures, les spectateurs ont été tenus en haleine par la richesse et la profondeur de ce spectacle habilement construit.
7. La dernière manifestation marquante du S.I.M fut la représentation fin 1963 d’une revue locale en trois actes écrite par Edmond ROBERTE – notre chansonnier patoisant – intitulée « L’pus bieau des villaches ». Elle fut interprétée dans les trois salles de spectacles maubraisiennes (Saint-Joseph, salon Jurion, nouveau Salon).
8. On s’en rend compte, pendant deux ans le S.I.M. a mis les bouchées doubles. Mais « abondance de biens finit par nuire » et, après 1963, son activité fut mise en sommeil. Plus rien de significatif ne fut entrepris par lui, si ce n’est un rallye automobile en septembre 1966 et, en collaboration avec la régie des Télégraphes et des Téléphones, le championnat national PTT de cross country début 1967 dans la prairie de la Ferme de Morlies.
Le feu sacré s’était éteint; l’allant, l’enthousiasme et le dynamisme manifestés par les membres au début de sa création avaient disparu. Et, de plus, la situation financière était devenue largement déficitaire ! Le S.I.M a donc dû interrompre ses activités, faute d’argent, en 1968. Quant à la fête de Saint-Hubert, qui avait le vent en poupe, elle fut reprise par les « Amis de la nature », càd en fait par Monsieur LEROUX.